Projets artistiques 2023

Projets artistiques

Le thème 2023 est TEMPÊTE !
11 artistes sont invités à créer une œuvre autour de ce phénomène météorologique qui a toujours fasciné les hommes.
Les projets pédagogiques et l’intervention de médiation Dialogue d’images sont présentés en bas de cette page.

Joseph KIEFFER

2013-2023
Volants de badminton en plumes d’oies, acier, câbles, émerillon

Joseph Kieffer prépare une sculpture originale pour le parcours de la FEW2023 où le vent et le public joueront un rôle déterminant en lui donnant vie. Par la même occasion, l’artiste décide de réactiver une pièce plus ancienne, Les Volants et l’adapte aux contexte et thème de l’exposition. Pour l’artiste aux influences éclectiques – que ce soit Philippe Katerine avec sa poésie décalée ou Paul Spooner et plus largement l’art cinétique – le mouvement importe énormément dans l’élaboration de ses pièces qui s’animent afin de permettre aux visiteurs une expérience ludique et interactive. Le jeu et le dialogue découlent alors naturellement de la rencontre entre l’œuvre et son public.

Manu POYDENOT

Gravures, dessins et dioramas

À la manière des cabinets de curiosité, Manu Poydenot propose une « Tornado Parade » au sein de la gloriette du presbytère où nous pouvons observer une série de gravures constituée de créations originales pour l’évènement mais aussi de pièces plus anciennes. L’artiste associera à ses estampes des dioramas et divers travaux de dessins.

Séverine OUDART

Bois, grès, loess, émaux (cuisson gaz en réduction)
3m90 x 2m90 x 1m20

L’environnement direct de Séverine Oudart est le plus souvent le point de départ dans son travail. Elle s’intéresse aux objets du quotidien, ceux de la maison, témoins discrets de notre histoire. Ils parlent d’un lieu, d’un usage, partagent notre intimité. Selon leur traitement, il se patinent ou s’abîment, se transmettent de génération en génération ou sont jetés. Parfois, on les garde coûte que coûte. Sensible aux aspérités, à ces petites imperfections et aux accidents de parcours qui en font des objets singuliers, l’artiste questionne ces objets et leur relation au « sacré » et aux superstitions et s’en inspire. Leurs multiples usages, les rapports de force ou de pouvoir qu’ils induisent contribuent à alimenter l’imaginaire de la céramiste.

À la fin du Moyen-âge, beaucoup de fermes alsaciennes étaient dotées d’une tuile de protection, placée sur le toit, près de la cheminée. Appelées « Schutzziejle » ou « Sonneziejle » (tuile protectrice, tuile-soleil), elles étaient destinées à éloigner la foudre de la maison. Selon certaines croyances populaires, elles empêchaient aussi l’intrusion des sorcières une fois le feu éteint. La tempête qui provoque dans notre région la chute des tuiles, incite l’artiste à s’emparer de ces « tuiles-protectrices » pour réactiver ces mythologies populaires.

Morgane BAFFIER

Conférence performée
20 minutes

*L’artiste présente sa performance le samedi 17 Juin dans le cadre de la soirée « Du Déluge à la Tempête » en parcours croisé avec la Fondation François Schneider

« Face au public et dos à un écran de projection, assise à son bureau et éclairée par la lumière d’un rétroprojecteur, Morgane Baffier a tout de la parfaite conférencière. Mais là où les apparences sont trompeuses, la teneur performative et artistique de ses interventions est, elle, sans équivoque. Pendant des durées variables, de cinq à vingt-minutes, Morgane Baffier discourt sur des questions existentielles, dessinant simultanément schémas, croquis, graphiques pour étayer les réponses qu’elle y apporte. Mots et dessins sont utilisés par l’artiste comme des vases communicants, des médiums articulés au service de la transmission d’idées. Morgane Baffier s’attache à choisir des sujets volontairement larges, comme l’amour, la crise, l’art, autant de points de départ à des questionnements généraux et fondamentaux dont l’ampleur est à ce point insondable qu’elle est évidemment en décalage avec la manière dont l’artiste les traite. »
Andréanne Béguin.

« On entend le mot crise partout, tout le temps. La crise obsède les médias, la crise rythme nos vies et les discours de politiciens. Mais que signifie ce mot ? Je m’interroge ici sur le terme de « crise » au sens large. Faisant des liens entre crise écologique et crise d’angoisse, entre crise sanitaire et crise de jalousie, je tente de comprendre les mécanismes de la crise. Parcourant à vélo la courbe de la crise des subprimes de 2008 ou encore celle du choc pétrolier de 1973, je propose trois théories absurdes pour expliquer la répétition perpétuelle des crises. Crises et tempêtes constituent un « bouleversement climatique ou psychique ». Ces deux phénomènes sont tout à fait comparables, voire même dans certains cas, sont synonymes. C’est donc à travers le prisme de la tempête en tant que crise que je propose cette performance. »

Morgane Baffier.

Simon LAVEUVE

Techniques mixtes
67x20x20cm

Né en 1988, Simon Laveuve est originaire de la banlieue parisienne où il réside actuellement. Il a grandi dans une tour de béton, signée par l’architecte engagée Renée Gailhoustet, qui a réalisé les logements sociaux d’Ivry-sur-Seine. Cerné par les cités dortoirs, les pavillons et la zone industrielle, ce sont avant tout ces dispositions spatiales de la ville, réalisées en collaboration avec Jean Renaudie, qui ont inévitablement marqué son esprit. Photographe-auteur depuis plus de 10 ans, Simon a été amené à travailler pour le monde de la musique, celui du reportage et le monde de l’édition. Spécialisé dans le portrait et la nature morte, l’humain et son environnement ont toujours été au cœur de son travail. Depuis 2017, il construit son propre univers en miniature alliant volume et mise en scène. L’habitat et la survivance sont deux éléments centraux dans sa démarche. Autodidacte dans le monde de la sculpture et de la maquette, il utilise beaucoup d’éléments de récupération. Ses pièces, pour la plupart, ont ce point commun de faire figurer un abri. Un abri pour l’homme, fait par l’homme, dont la figure n’est pas forcément présente. Il aime particulièrement travailler sur la hauteur et sur l’idée de l’inaccessible.

Thomas BISCHOFF

Hexagones et pentagone de ballon de foot
Expansion illimitée

Thomas Bischoff pratique la sculpture et l’installation. C’est dans le monde de la mécanique et de la science qu’il puise régulièrement son inspiration.  Chaque objet qu’il imagine est en lien avec des principes scientifiques tels que l’équilibre des masses, la dynamique des fluides ou autres forces incitant le mouvement, afin de construire des objets intrigants, questionnant leur fonctionnement ou leur matière. Dans le cadre de cette édition de la FEW, c’est un travail autour de la matière et plus précisément de son motif qui créé le mouvement et évoque la tempête. Une tempête se fait pressentir par la formation de gros nuages qui obscurcissent le ciel et avalent l’horizon. Quand cette accumulation touche à son point de rupture, la tempête éclate et le ciel s’effondre. « The cloud collapses » s’étend alors dans toutes ses dimensions tel un cumulus. Le système fractal présent dans la formation d’un nuage trouve son équivalence dans cette combinaison d’hexagones et de pentagones. Décousue, recomposée puis recousue, l’expansion lente de ce nuage englouti l’espace et son environnement tel un cumulonimbus dévorant le paysage. L’expression : « le ciel va nous tomber sur la tête » trouve ici du sens. Effectivement dans cette installation le nuage a chuté, mais elle reflète aussi une ère de changement climatique dans laquelle nous sommes face à des situations inédites, des moments de non-retour et d’effondrement.

Fanny BUECHER

Installation, 3m x 8m
Techniques mixtes sur papier
Série de 4 Pastels secs et fusain sur papier, 76 x 56 cm

En arrivant dans la crypte de l’église, nous découvrons une série des 4 dessins se présentant comme des instantanés qui montrent l’arrivée d’une tempête se changeant en tsunami sur un paysage déserté. Ensuite, nous poursuivons notre visite en tomant face à l’installation immersive d’une grande vague semblant prête à nous immerger. Aux couleurs bleues essentiellement, elle laisse parfois apparaître des limons bruns, verts et jaunes et de l’écume nacrée. Elle est composée d’une trentaine de lames de mer, minutieusement découpées puis assemblées du sol au plafond.

Ma pratique se construit sur le renouvellement des tentatives. Mon espace de travail se veut souple, bienveillant, résilient. Je fais en sorte d’obtenir le plus de marge, de liberté, de facilités de conception. J’ai une préférence pour les techniques malléables et souples : le fusain, le pastel sec, l’huile, le collage et toutes les matières simples d’utilisation. Ma façon de travailler n’exige pas une attention et une rigueur particulières. Elle donne le droit à l’erreur, aux détours, aux changements de cap, aux essais, au jeu. Avec cette intention, j’ai entre autres élaboré une technique qui consiste en des assemblages de feuilles de papier peintes et découpées selon une méthode particulière de découpe déchirée mais maîtrisée. La peinture devient composée de plusieurs éléments, s’apparentant à des bas-reliefs puisque les feuilles sont juxtaposées les unes aux autres. Son accrochage peut ainsi être multiple et recomposable à l’envie. Je vois ces découpes et ces rajouts, comme des greffons, des feuillages. Et en partant de cette métaphore, j’ai nommé cette technique « enfeuillage » par une contraction des mots enluminure, feuilles et collage.

Fanny Buecher.

Julius VON BISMARCK

Vidéo, 51 minutes
Prêt du Frac Alsace

*Le film est présenté le samedi 17 Juin dans le cadre de la soirée « Du Déluge à la Tempête » en parcours croisé avec la Fondation François Schneider

Julius Von Bismarck travaille sur la perception humaine de phénomènes naturels, que ce soit par le biais d’interventions d’une grande technicité ou par de simples gestes in situ. Ainsi qu’il l’exprime, « il s’agit de l’image parfaite que nous avons de la nature. En réalité, elle ne ressemble pas à un tableau de Caspar David Friedrich ». Il poursuit « Il y a de nombreuses manières de créer la réalité. Il y a toujours un intervalle entre la réalité théorique et la réalité subjective. Je veux créer des situations dans lesquelles vous avez l’occasion de reconfigurer votre perception. »

Irma to Come in Earnest est un portrait vidéo de l’ouragan Irma et de ses conséquences. À travers des images au ralenti témoins des destructions majeures causées par l’ouragan de catégorie cinq, qui a frappé l’État américain de Floride le 30 août 2017, Julius von Bismarck révèle l’esthétique de la force dévastatrice de la nature. L’œuvre appartient au FRAC Alsace. Elle sera diffusée à l’occasion de la soirée organisée en parcours croisé avec la Fondation François Schneider à Wattwiller, le samedi 17 juin 2023.

Anne ZIMMERMANN

Marguerites et bleuets. 
Vidéos HD, 8min20

« La tempête qui se déchaine ici présente quelques singularités. C’est l’homme et ses machines qui la déclenchent, broyant inexorablement un paysage floral dans une atmosphère troublée. L’état final n’a rien d’un apaisement car il nous laisse dans l’inquiétante fascination d’un champ de ruine.

Cette vidéo illustre notre rapport névrotique à la nature. Nul n’ignore que nos modes de vie ont un effet délétère sur notre milieu de vie et pourtant nous sommes lents au changement. Le gazon est tondu, la haie taillée, nous sommes venus jusqu’ici en voiture et je continue à faire chauffer des vidéos projecteurs pour vous expliquer que vous auriez mieux fait de venir à pied.

Nous embourbant dans nos contradictions, une tempête bien réelle s’est levée, dans un verre d’eau bien plus grand et dans lequel, en ce moment, nous barbotons. »

Anne Zimmermann.

Katharina ZIEMKE

Huile sur aluminium dibond
160x240cm

Katharina Ziemke propose une peinture originale créée spécifiquement pour intégrer le parcours de la FEW2023 en extérieur. Pour ce faire, l’artiste choisit comme support l’aluminium dibond. Cette nouvelle peinture intègrera une série du titre éponyme que l’artiste a entamé en 2019 et qui est toujours en cours actuellement. Au travers de ses peintures de paysages dévastés où l’on peut apercevoir des personnes luttant contre les éléments, l’artiste partage avec le public son constat d’une époque traversée par des tempêtes de plus en plus fréquentes et violentes.

 

« Depuis le début de l’année 2019 je m’intéresse à la thématique de la crise écologique et climatique que notre époque connaît. D’ailleurs, ma série Storm, initiée au début de l’année 2019 et actuellement toujours en cours, réunit 19 encres pigmentées sur papier de riz et six aquarelles sur coton inspirées d’images d’actualité montrant des paysages ravagés par la tempête. J’exprime mon inquiétude face aux bouleversements climatiques, ainsi que plus largement aux crises morales et politiques qui secouent nos sociétés. La tempête s’impose ici comme métaphore d’une humanité menacée. »

Katharina Ziemke.

Bonggi PARK

Acier, bois de tilleul, pieds de vigne muscat
4,9m x 4m x 2,7m

Le travail de Bonggi Park se veut méditatif ou interactif selon le contexte où il est invité à créer. Toujours en lien étroit avec la nature, il souhaite avant tout permettre aux gens de se reconnecter à celle-ci, il propose une expérience sensorielle et inédite au public. L’artiste a toujours recours à des matériaux issus de la nature et parfois destinés à devenir des rebus. L’eau est sa principale source d’inspiration voire même une condition implacable du contexte où il crée ses œuvres. Pour la FEW, sa pièce semble surgir de la Fontaine Saint-Sébastien telle une trombe qui s’essouffle et va s’échouer sur la place des Tilleuls où les grands et petits sont invités à jouer et dialoguer avec. En effet, les sculptures de l’artiste portent toutes le même nom « Breath » qui veut dire respiration. Cette pièce originale est composée d’une structure en acier sur laquelle l’artiste a vissé des branches de tilleuls mélangées à des pieds de vignes de muscat provenant des vignes de Steinbach.

Soirée "Du Déluge à la Tempête" la Fondation François Schneider

Pique-nique | Vente de boissons sur place

18H30 Visite guidée de l’exposition Géologie des Déluges d’Abdelkader BENCHAMMA

19H30 – Conférence sur la Crise, performance de Morgane BAFFIER (30min)

20H PIQUE-NIQUE – Visite guidée de l’exposition Géologie des Déluges d’Abdelkader BENCHAMMA

20H45 – Irma to come in earnest, vidéo de Julius VON BISMARCK (51min)

TARIFS : 8 euros / 4 euros pour les WatTwillerois

Projets pédagogiques

JOSEPH KIEFFER ET LE COLLÈGE DU NONNENBRUCH DE LUTTERBACH

 

Projet pédagogique réalisé entre Janvier et Juin 2023 sur une durée de 30 heures avec la classe de 3ème A de 29 élèves et leurs professeurs : Emmanuel Valentin (chimie, physique), Caty Martinez (arts plastiques) et Alexandre Rosier (français).

Ils et elles traversent un moment de leur vie extrêmement fragile et violent : le début de l’adolescence. On vit souvent ce moment comme un bouleversement, une forme de cataclysme physique et psychique, dans lequel les émotions cherchent des formes. Une tempête, qui va faire décoller les certitudes avant qu’elles ne s’installent. Un tel événement peut être extrêmement constructif et positif. Je voudrais proposer quelque chose de joyeux, un jeu par exemple. La forme que ça prendra dépendra en grande partie de ma rencontre avec eux. Ils seront le matériau et les acteurs du dispositif que je concevrai, mais ils en seront aussi les co-auteurs.
Pour cela nous nous rencontrerons, d’abord ils passeront me voir à l’atelier puis je passerai quelques minutes avec chacun.e et je recueillerai leurs meilleures anecdotes pour en fabriquer un mythe ou une légende. Par petits groupes, nous parlerons de leurs rêves d’avenir, de leurs peurs de l’avenir aussi. Nous évoquerons ce qui nous angoisse et nous chercherons à l’exorciser de manière poétique et/ou ludique.
La fabrication aura aussi un rôle important : au cours de certaines séances, nous prendrons contact avec des matériaux parfois lourds et tranchants et des outils coupants. Nous apprivoiserons le danger en apprenant les risques et en se protégeant pour que la joie de la fabrication apparaisse. Le résultat de ces rencontres, quel qu’il soit, sera de provoquer d’autres rencontres par le jeu, l’histoire contée ou la poésie du mouvement partagé.

Joseph Kieffer

Séverine Oudart, nora Klarzinsky et les jeunes du CSC Agora de Cernay

 

Projet pédagogique réalisé en Avril 2023 sur une durée de 30 heures, avec les jeunes du CSC Agora de Cernay : Albane Ostyn, Clara Beauseigneur et Lou Nedey Degert.

En jouant sur la polysémie du terme « paré », les jeunes du centre socio-culturel de Cernay ont été invités à expérimenter la pratique de la céramique et à réaliser une parure de protection. Faisant appel à leur imaginaire, ils ont créé un objet pour se parer pour leur avenir.

À travers sa pratique céramique, Séverine Oudart explique « Mon intérêt réside dans ce rapport au temps, dans l’archaïsme des techniques de fabrication, l’usage et les formes en tant que support d’expression, leur pérennité, mais aussi leur fragilité. ». Elle s’intéresse aux objets du quotidien, « témoins discrets de notre histoire » et questionne la relation au « sacré ». Avec ce projet mené en collaboration avec Nora Klarzynski, il est question de protection. Des recherches communes leur ont permis de découvrir de multiples objets datés de l’époque du christianisme et voués à protéger les personnes et les biens contre les assauts du diable. Parmi eux, les « Fraisenkette », sorte de chapelets constitués entre autres avec des os de petits animaux. L’origine des colliers remonte à la préhistoire. Étaient-ils un moyen de séduire, de communiquer, de montrer son appartenance ou voués à des rites ? Encore aujourd’hui, dans certaines cultures, religions ou traditions familiales le don de bijoux est utilisé comme talismans pour conjurer les effets néfastes, les maladies ou même les mauvais esprits. Ces différents éléments ont orienté Nora et Séverine vers la création de parures de protection, imaginées à partir d’éléments piochés dans un quotidien rassurant.

ANNE ZIMMERMANN ET L’école DES TILLEULS DE CERNAY

 

Projet pédagogique réalisé entre Mars et Juin 2023 sur une durée de 26 heures avec la classe de Marie-Paule Ermel composée de 23 élèves de CM1

Créer et générer des tornades dans des verres, aquariums et divers récipients, à partir de souffleuses, ventilateurs et sèche-cheveux, voilà l’objectif de cette rencontre! Un groupe travaillera avec le vent (souffleurs, sèche-cheveux, ventilateurs à main…). Un deuxième travaillera avec l’eau et les mixeurs, batteurs à main dans des contenants tels des vases et des aquariums. Un troisième groupe utilisera de grandes plaques de carton (éventail) pour générer de l’air, mais aussi des souffleurs et des sèche cheveux en lien avec le brassage d’air. Un dernier groupe utilisera la terre et le sable, travaillera sur les retournements que représente un tsunami qui traverse une côte.

Anne Zimmermann

Fanny Munsch - Dialogue d'images

Lien vers le document présentant les 6 dialogues

En amont de la visite du parcours, une médiatrice  prépare un Dialogue d’images, une douzaine d’œuvres en relation avec le thème de l’année, sélectionnées dans différentes époques de l’histoire de l’art et dans les œuvres des artistes invités. Les œuvres sont présentées par deux, en mettant l’accent sur leurs ressemblances et leurs différences. 

SIMON LAVEUVE ET L’école DE WATTWILLER

 

Projet pédagogique réalisé entre le 1er et le 10 juin 2023, sur une durée de 24 heures avec la classe de Muriel Fernez composée de 8 élèves de CM1 et de 11 élèves de CE2.

« Avec ce projet, je souhaite avant tout transmettre l’idée du possible sans la barrière du savoir. Je veux ouvrir l’art à la fantaisie et à l’instinctif.

Je travaille essentiellement sur l’habitat dans sa définition la plus simpliste : quatre murs un toit. L’environnement que je déploie autour de celui-ci est un monde déchu mais toujours vivant. Un monde où l’on peut malgré tout s’installer. Un monde qui est déjà une réalité dans certaines parties du globe. Là où survivre deviendra vivre.

Durant ces ateliers j’aimerais transmettre aux enfants une vision esthétique, voir le beau là où l’on ne l’attend pas. Et que par la suite, ensemble l’on construise des abris – en miniature cela va de soi – en objets de récupération. Apprendre à détourner la fonction unique d’un objet pour lui offrir une seconde vie, à voir au-delà du visible, à discerner de la beauté dans les stries du métal ou les courbes du plastique. Chaque élève pourra nous faire découvrir son univers et sa vision du réel. Tous ensemble ils seront à la genèse d’un nouveau monde miniature qui leur ressemble.

J’aimerais utiliser des objets du quotidien tels que boîte de conserve, carton, emballage, bâtonnet de glace… Mais aussi de l’organique comme des branches d’arbres ou encore des fleurs séchées pour ne citer que cela. »

Simon Laveuve